lundi, février 27, 2006

The Meaning of Life

Music : The John Butler Trio - Peaches & Cream

La vie, c'est en même temps super simple et ultra compliqué. Je me suis assez récemment rendu compte qu'il y a plusieurs façons de "gérer" une vie, pour employer un terme complètement inaproprié. La première manière est (essayer) d'être heureux.
La seconde, à peine plus subtile (si peu, mais tellement moins évidente au commun des connards des mortels) est de ne pas vivre uniquement pour soi, mais plutôt pour les autres, c'est-à-dire rendre les autres heureux quand on en a l'occasion. Bien entendu, le gars malin aura l'idée de combiner les deux, mais ça reste assez difficile. J'essaye autant que possible moi-même de concilier ce qui peut s'avérer être deux choses paradoxales dans la plupart des situations, mais c'est dur. Puis après tout, je n'ai pas tellement le tempérament à ça, comme le dit si bien Fuzati, j'ai tout pour être heureux, mais pas stable.
Des crises de dépression couplées à une certaine mysanthropie font de moi quelqu'un d'assez peu tourné vers les autres à la base, mais heureusement ma schyzophrénie fait que mon moi déconneur et cool prend le dessus de temps à autres. Après, de là à décider quel "moi" est le vrai "moi", je laisse le débat aux psys qui n'ont rien à foutre.

Par rapport à un truc qui n'a rien à voir, l'album du John Butler Trio, Sunrise Over Sea, est vraiment sympa, ce mec est assez génial, original sans l'être totalement, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas attardé à l'écoute d'une guitare acoustique, et c'est vachement plus technique que ça en à l'air, moi j'aime bien les mecs qui se sont un minimum cassé le cul à composer un truc dur à faire, contrairement à la nouvelle vague actuelle de Brit-pop qui, bien qu'écrivant des trucs sympas à l'écoute, n'explorent aucun vrai nouveau territoire et un jour j'apprendrai à écouter mes phrases, promis.

Pour en revenir à mon idée de base, je me suis aussi rendu compte que, depuis quelques mois, je fais gaffe à ce que je dis, à qui je le dis, histoire de pas blesser les gens sans raisons. Ca m'amène souvent à mentir, ça fait sûrement de moi un faux-cul dans pas mal de situations, mais je vois ça à un degré supérieur: être honnête non seulement dans la plupart des cas ne sert à rien, mais en plus ça rapporte de la merde plus qu'autre chose. Deux exemples, et là je vais sûrement pas me faire des amis, mais faut voir les choses en face:
1. Serge-François et Marie-Caroline s'aiment énormément, ils sont fiancés depuis 5ans et comptent se marier bientôt. Serge-François part deux semaines en Suède, et rencontre une femme superbe avec laquelle il trompe Marie-Caroline. Il revient chez lui et, rongé par le remords, notre candide raconte tout à sa pimbêche dans l'espoir qu'elle lui pardonne car il pense qu'une relation ne se base pas sur le mensonge. Résultat: M-C pique une crise, et là soit elle lui pardonne pas et tout est fini, soit elle lui pardonne mais ne va plus jamais lui faire confiance. On voit donc que S-F a fait une belle connerie, il aurait fermé sa geule personne n'en aurait rien su, et tout serait allé pour le mieux.

Finalement, je ne vais pas donner de deuxième exemple, c'est déjà beaucoup trop long comme ça, et ça prend une tournure feux de l'amour que je n'aime pas trop. Tout ça pour dire que les valeures d'hier ne s'appliquent plus aujourd'hui, et que ce soit dommage ou tant mieux ne change rien à l'affaire.