mardi, mai 15, 2007

The King is Dead, Long Live The King...

...ou comment faire un retour fracassant avec un titre qui pète la classe.

Music: John 5 - July 31st (The Last Stand)

Qu'est ce qui me pousse à me lever de mon lit à 3h et demi du matin alors que le sommeil m'engourdissait le cerveau? Tiraillé entre la douce tentation de me laisser glisser dans les vapes d'un grand flou et la furieuse envie d'écrire, pour la première fois depuis longtemps, ce qui me passe par la tête, je me décide après un gigantesque effort mental à ouvrir les yeux.

Aujourd'hui je voudrais parler du cinéma. Ou plutôt, des films. Ayant suivi une option cinéma à l'université et ayant visionné moult film d'auteurs plus ou moins profonds, je peux maintenant me permettre en toute bonne conscience de snobber tout ce qui sort au box-office. Être un pseudo-intellectuel mégalomane, c'est aussi ça : critiquer ce qui fait l'amusement du petit peuple. J'exagère un tantinet. Prenez ça au premier degré et demi.

Mais ce n'est même pas ça le fil conducteur de mon post. Non, ce dont je veux parler, c'est d'une de mes refléxions de jeune découvrant la vie, enfin comme d'habitude quoi. Et il se trouve que c'est en rapport avec pas mal de films. Prenez le scénario typique, d'environ n'importe quel film, quel que soit le genre, l'intrigue, les personnages. Vous retrouvez la plupart du temps une histoire qui se termine plutôt bien, un héros qui va jusqu'au bout de ses rêves, une histoire d'amour qui se finit bien, une ville sauvée, un dénouement enrichissant, tout ça pour le bien du spectateur. Et de l'autre côté, il y a les films que je préfère, ceux qui se finissent mal. Les films qui laissent un goût amer dans la bouche, les films qui vous nouent la gorge, et vous dépriment quand vous sortez de la salle. Ces films là, si ils ont cet effet, c'est grâce à leur côté tristement réaliste : le spectateur, habitué aux happy-endings, se rend compte que tout n'est pas rose, et surtout que quand la fiction se passe mal, elle a un triste goût de réalité, voire de vécu. L'on sort appréhendant l'avenir, réalisant que, en fait, la vie n'est pas juste, que ce n'est pas parce qu'on est gentil qu'on s'en sortira mieux qu'un autre, au contraire. Le héros est un "gentil", il s'en sort toujours bien. Si d'aventure il se retrouve dans une mauvaise position à la fin du film, c'est tout un mécanisme auto-défensif qui s'opère dans l'audience, qui tente de se persuader que, peut-être, le monde n'est pas si pourri que ça.

Je ne suis pas sûr d'avoir été clair dans ma démarche, alors je vais prendre un autre exemple, basé sur le même principe. Les dessins animés pour enfants. Ils inculquent, pour la plupart des valeures d'amitié, de bonté, de courage, d'honnêteté, de gentillesse. Le gentil héros gagne toujours, parce qu'il est gentil. Le méchant, il est méchant, donc il perd. On pourrait même généraliser à l'éducation enfantine en générale, où l'on apprend à l'enfant à vivre en Utopie, pas dans le vrai monde. Lui exposer la réalité des choses de but en blanc serait-elle une approche trop brutale? Sûrement, mais ô combien formatrice.

Pour résumer, il ne faut rien attendre de la vie, et sûrement pas des bonnes choses, parce qu'elles peuvent très bien ne jamais arriver. Il faut les saisir au passage, en profiter en se disant que c'est une chance.

Ceci n'est pas un post écrit sous le coup d'une déprime passagère, et c'est peut-être pour ça que je le trouve si triste.

Allez, peace out, je verrai si je retrouve la motivation de recommencer à écrire plus d'une fois tous les six mois.