mardi, février 28, 2006

"Ils n'étaient pas content là où ils étaient?...

... On n'est jamais content là où l'on est."
Saint-Exupéry était un génie. "Le Petit Prince" a bercé mon enfance, et maintenant il me fascine. C'est vraiment quelquechose d'étrange de penser connaître une oeuvre par coeur, et se surprendre à découvrir à chaque lecture (ou écoute, j'ai le livre parlé sur mon iPod) quelquechose de nouveau, un détail en plus qui fait réfléchir. J'adore ce côté naïf et extrêmement profond du Petit Prince; Voltaire tu n'étais qu'un amateur.

Il y a quand même une raison pour laquelle j'ai commencé par cette citation: elle s'applique à moi. J'ai vécu en France la majeure partie de ma vie, jusqu'au lycée, où il m'a été donné l'opportunité d'aller faire mes études universitaires en Angleterre. J'acceptais, de mon gré, enfin pas vraiment non plus, j'étais pas particulièrement entouthiaste mais je voyais ça comme une suite logique. S'ensuivit donc ma première année d'exil plus ou moins volontaire, placée sous le signe de la découverte, du nouveau, mais aussi et surtout de la nostalgie, "avant c'était mieux". La seconde année fut a peu près similaire, j'aurais préféré avoir fait le choix de rester en France. Puis c'est là que tout change: j'accepte de faire ma troisième année à Barcelone, en Erasmus, histoire de changer et d'apprendre l'espagnol, tant qu'a faire. Seulement voilà, je me retrouve à me dire que, en fait l'Angleterre c'est quand même vachement mieux, au bout de 2 ans je me suis fait de vrais amis, et là tout recommencer, pour des périodes de 3-4 mois (je suis à peu près le seul à rester toute une année), franchement c'est lourd. Alors je dis vivement l'année prochaine où je retournerai en Angleterre. Je ne vis toujours pas le moment présent, mais dans un futur proche je le ferai, et ça c'est important.

On peut dire que j'ai à moitié compris la leçon, celle du "profite du moment présent". Cela dit, cette genre de philosophie à la con m'a toujours gavé, "live everyday like it might be your last" et ce genre de connerie, c'est facile à dire, c'est impossible à faire, du moins pour moi. Tant qu'on est dans les citations à la con tiens, j'en ai encore une "ce qui ne te tue pas te rend plus fort". C'est peut-être Niestze qui a dit ça (l'homme qui avait un nom impossible à écrire), mais ça a tellement été repris et bassiné par tout un tas de blaireaux que pour moi cette phrase perd non seulement son sens, mais surtout sa crédibilité. C'est tellement facile de reprendre des expressions et des citations toutes faites ou trop célèbre, que je catégorise automatiquement chaque personne les utilisant comme des crétins profonds, incapables de trouver d'eux-même des mots.

Ca y est, j'me suis enervé tout seul, faut que j'arrête d'écrire à 4h du matin.

lundi, février 27, 2006

The Meaning of Life

Music : The John Butler Trio - Peaches & Cream

La vie, c'est en même temps super simple et ultra compliqué. Je me suis assez récemment rendu compte qu'il y a plusieurs façons de "gérer" une vie, pour employer un terme complètement inaproprié. La première manière est (essayer) d'être heureux.
La seconde, à peine plus subtile (si peu, mais tellement moins évidente au commun des connards des mortels) est de ne pas vivre uniquement pour soi, mais plutôt pour les autres, c'est-à-dire rendre les autres heureux quand on en a l'occasion. Bien entendu, le gars malin aura l'idée de combiner les deux, mais ça reste assez difficile. J'essaye autant que possible moi-même de concilier ce qui peut s'avérer être deux choses paradoxales dans la plupart des situations, mais c'est dur. Puis après tout, je n'ai pas tellement le tempérament à ça, comme le dit si bien Fuzati, j'ai tout pour être heureux, mais pas stable.
Des crises de dépression couplées à une certaine mysanthropie font de moi quelqu'un d'assez peu tourné vers les autres à la base, mais heureusement ma schyzophrénie fait que mon moi déconneur et cool prend le dessus de temps à autres. Après, de là à décider quel "moi" est le vrai "moi", je laisse le débat aux psys qui n'ont rien à foutre.

Par rapport à un truc qui n'a rien à voir, l'album du John Butler Trio, Sunrise Over Sea, est vraiment sympa, ce mec est assez génial, original sans l'être totalement, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas attardé à l'écoute d'une guitare acoustique, et c'est vachement plus technique que ça en à l'air, moi j'aime bien les mecs qui se sont un minimum cassé le cul à composer un truc dur à faire, contrairement à la nouvelle vague actuelle de Brit-pop qui, bien qu'écrivant des trucs sympas à l'écoute, n'explorent aucun vrai nouveau territoire et un jour j'apprendrai à écouter mes phrases, promis.

Pour en revenir à mon idée de base, je me suis aussi rendu compte que, depuis quelques mois, je fais gaffe à ce que je dis, à qui je le dis, histoire de pas blesser les gens sans raisons. Ca m'amène souvent à mentir, ça fait sûrement de moi un faux-cul dans pas mal de situations, mais je vois ça à un degré supérieur: être honnête non seulement dans la plupart des cas ne sert à rien, mais en plus ça rapporte de la merde plus qu'autre chose. Deux exemples, et là je vais sûrement pas me faire des amis, mais faut voir les choses en face:
1. Serge-François et Marie-Caroline s'aiment énormément, ils sont fiancés depuis 5ans et comptent se marier bientôt. Serge-François part deux semaines en Suède, et rencontre une femme superbe avec laquelle il trompe Marie-Caroline. Il revient chez lui et, rongé par le remords, notre candide raconte tout à sa pimbêche dans l'espoir qu'elle lui pardonne car il pense qu'une relation ne se base pas sur le mensonge. Résultat: M-C pique une crise, et là soit elle lui pardonne pas et tout est fini, soit elle lui pardonne mais ne va plus jamais lui faire confiance. On voit donc que S-F a fait une belle connerie, il aurait fermé sa geule personne n'en aurait rien su, et tout serait allé pour le mieux.

Finalement, je ne vais pas donner de deuxième exemple, c'est déjà beaucoup trop long comme ça, et ça prend une tournure feux de l'amour que je n'aime pas trop. Tout ça pour dire que les valeures d'hier ne s'appliquent plus aujourd'hui, et que ce soit dommage ou tant mieux ne change rien à l'affaire.

jeudi, février 02, 2006

Bienvenue?

Music : Nine Inch Nails - Everyday Is Exactly The Same

Un Blog, c'est censé être spontané, ou du moins c'est l'impression que j'en ai. Il est donc bizarre que j'écrive ça maintenant, car non je ne suis pas sur mon PC, mais en cours, où j'écris mon brouillon d'intro de Blog. Ce n'est pas que je sois tellement quelqu'un qui prépare ses rédactions à l'avance, au contraire, mais là faut avouer que je m'emmerde sec.

Ces derniers temps je me suis souvent surpris à penser à créer un Blog, jusqu'à présent je n'en voyais pas vraiment l'utilité, mais d'un autre côté garder certaines de mes introspections pour moi un temps puis les oublier, ça me semble être quelque part un gâchis. Donc si je crée ce truc, c'est avant tout pour moi, me permettre d'avancer dans mes pensées pseudo sociologico-philosophiques, et garder une trace de mon état d'esprit de cette période de ma vie, censée être la meilleure, enfin c'est ce qu'affirment tous ceux qui ont depuis longtemps passé cet âge.

Tu t'en doutes lecteur (ou lectrice, dans ce cas laisses une photo et un numéro et on verra ce qu'on peut faire), ce Blog sera bien différent du Skyblog du connard moyen, prônant la connerie et l'analphabétisme. J'espère lever certains débats plus haut que la barre de Jean Galfione, mais peut-être que là encore je me surestime. Je me pose souvent la question de savoir si je suis intellectuellement vraiment au-dessus de la moyenne, ou si c'est juste une partie de mon égo qui se prend pour le géant vert.

Je souhaiterais faire de ce Blog quelque chose de musical, plutôt que d'être un simple recueil de pensées, ou recueil de pensées simples, à vous de voir. Il y aura donc de temps à autres quelques actus ou critiques, comme ça, pour le fun. Je n'omettrai pas de raconter un peu mon existence, avec de vrais morceux de vraie vie dedans.

Plus j'y pense et plus que je dis (rend compte?) que personne ne va lire ça, mais j'ai décidé de reléguer l'appréciation de mon travail au second plan, c'est déjà bien que je me bouge pour écrire quelque chose plutôt que de glander. Une victoire sur moi-même en quelque sorte, c'est peut-être la première fois que je me convaincs de faire un effort pour quelque chose de complètement inutile, parce que faut voir les choses en face: ma vie, on s'en fout.